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Culte du dimanche : Stand by me

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Une balade sur l’amitié et le passage de l’enfance à l’adolescence avec un casting de jeunes acteurs particulièrement prometteurs, voilà le vent de nostalgie que procure Stand by Me.

Alors qu’en 1985, les Goonies marquent clairement l’arrivée d’un cinéma dont les enfants sont les héros et le style Amblin, le réalisateur Rob Reiner s’attaque à l’adaptation de the Body de Stephen King. Réalisateur assez éclectique, aussi à l’aise dans la comédie et la parodie (Spinal Tap, Princess Bride, Quand Harry rencontre Sally) que dans des genres plus noirs (il mettra en scène Misery d’après le King également), c’est cette fois le style dramatique qu’il aborde. Car the Body, renommé pour l’occasion Stand by Me en hommage à la chanson de Ben E. King qui fera office de générique, décrit le voyage de 4 enfants à la recherche d’un cadavre le long du chemin de fer.

Replongeant pour l’occasion dans les années 50 auprès de gamins assez défavorisés, le réalisateur retrouve ici un esprit nostalgique appuyé par une bande-originale parfaite (Ben E. King donc mais Buddy Holy, Jerry Lee Lewis, …) et se concentre sur des valeurs simples mais essentielles comme l’amitié qui vont évoluer à mesure que le récit avance et illustre le passage de l’enfance à l’adolescence. En échappant à leur quotidien le temps de quelques jours, les enfants vont grandir, prendre des responsabilités tout en perdant leur innocence. Une évolution d’autant plus importante qu’en fin de parcours, découvrir le corps d’un enfant de leur âge fauché par la vie est forcément un choc qui les fera relativiser.

Plus que la destination, c’est le chemin parcouru qui importe et celui-ci va lier les héros à jamais à travers des épreuves prenantes. La traversée d’un pont alors qu’un train arrive à toute allure, une attaque de sangsues, … mais aussi des petites disputes, des secrets dévoilés et des discussions qui vont renforcer le groupe, voilà ce qui fait toute la beauté de Stand by me dont l’image permanente du chemin de fer illustre à merveille le chemin de la vie. Un film court (il ne dure qu’1h25) mais assez riche en émotions et en beaux gestes d’amitié pour s’y attacher de belle manière sans jamais verser dans le pathos.

Non content d’avoir un discours touchant, Stand my me est également porté par un groupe de jeunes acteurs prometteurs qui font ici leurs débuts dans des rôles plus subtils qu’il n’y parait. On retrouve donc Jerry O’Connel (Sliders), Wil Wheaton (Star Trek next generation), Corey Feldman (qui fera aussi parler de lui dans les Goonies) ou encore Kiefer Shuterland dans le rôle d’un ado difficile que va devoir affronter le groupe. Mais celui qui va surtout marquer les esprits, c’est évidemment le jeune River Phoenix dont le rôle d’enfant défavorisé et protecteur se rapproche de ce qu’il a pu vivre sur un plan plus personnel. C’est bien la révélation du film qui lui vaut d’ailleurs le titre d’acteur le plus prometteur de l’année à la sortie du film.

Comme une vision plus réaliste et sérieuse des Goonies, le film montre que Stephen King était non seulement un auteur spécialiste de l’horreur mais pouvait aussi parfois toucher d’autres sujets plus émouvants avec autant de succès. L’auteur et le réalisateur Rob Reiner délivrent alors ici un véritable récit d’aventure initiatique autant qu’une replongée nostalgique dans l’enfance. Stand by me a ainsi marqué les nombreux enfants des 80′s par son intemporel message d’une grande justesse sur l’enfance.


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